La NSC d'OSCanpe2006

Page mise à jour le : 21 août 2007
(un livre + 2 sites à son sujet)
(DJS 393 - 2005 - Conseil de Paris)
(La presse commence à en parler)
[DSP 2007]

Fermeture des 21 Ateliers Informatique-Multimédia
28 licenciements économiques
à la Ligue de l'Enseignement de Paris !
(gestionnaire du dispositif A.I.M et des Centres d'animation du XIXème (Mathis, Curial, Rébeval et Clavel)


La Direction Jeunesse & Sport de la Ville de Paris a décidé de ne pas reconduire le Marché public qui finançait les 21 Ateliers Informatique-Multimédia (A.I.M) dont la Fédération de Paris de la Ligue de l'Enseignement avait la gestion depuis seulement septembre 2004. Aucune explication, aucune raison ne sont données aux 28 salariés licenciés !


Conséquences immédiates :

21 ateliers informatiques fermés !

28 animateurs techniciens spécialisés mis au chômage !

Alors que répondre au besoin d'initiation à l'informatique est une nécessité dans nos quartiers !

Ces 21 ateliers "informatique multimédia" fonctionnaient depuis plus de 20 ans auprès du public parisien jeune et adulte et initiaient gratuitement chaque année plus de 8 000 enfants des écoles primaires de la Ville, à un usage actif et créatif de l'ordinateur. Ils répondaient avec succès à un besoin pédagogique reconnu à la fois par les enseignants, les parents d'élèves et les enfants !

L'ensemble des animateurs techniciens spécialisés, des délégués syndicaux et des délégués du personnel de l'Intersyndicale de la Ligue-Paris dénoncent tant sur le fond que sur la manière cette décision unilatérale de la Ville ! Ils dénoncent aussi la manière expéditive avec laquelle la Direction de la Ligue de l'Enseignement traite cette affaire et s'interrogent sur les éventuelles irrégularités et responsabilités de chaque décideur. Il appartiendra aux instances légales d'établir ces irrégularités et responsabilités.

Après seulement 8 mois de reprise de gestion du dispositif par la Ligue de l'Enseignement Paris, alors que contrairement à ce qui est prétendu par la direction de la Ligue, tous les moyens n'ont pas été déployés, comment peut-on accepter de clore ce dispositif et régler, en à peine 2 mois, avant les congés d'été, le sort de 28 salariés ?

Cela laisse craindre le pire quand on imagine que la totalité des activités de la Ligue et des associations culturelles seront très bientôt, comme les Ateliers Informatique-Multimédia, gérées en Marché public ou en Délégation de Service Public d'un an. Plus aucun animateur ne sera alors protégé du licenciement économique !

C'est l'accès aux loisirs et à la culture de tous les parisiens qui est menacé !



Liquidation d'un service aux Parisiens
Les Ateliers Informatique Multimédia ferment

 

En 1984 la Ville de Paris lance son opération "Passeport Pour l'Iinformatique". Depuis cette époque, elle subventionnait l'association Paris pour Les Jeunes sur ce dispositif qui coordonnait 21 ateliers micro-informatiques accueillant chaque année plus de 8000 élèves des écoles primaires de la Ville de Paris et des centaines de jeunes, adultes et seniors pour les initier aux nouvelles technologies multimédias.

En juillet 2004, la Direction Jeunesse et Sport de la Ville de Paris passe le dispositif en Marché Public et réoriente sa mission : les interventions auprès des écoles doivent cesser au bénéfice des jeunes adultes des quartiers les moins favorisés. La Fédération de Paris de la Ligue de l'Enseignement devient gestionnaire du dispositif qui change de nom par la même occasion : A.I.M. (Ateliers Informatique Multimédia).

Dès le mois de septembre 2004, les délégués syndicaux et l'ensemble du personnel de ce dispositif constatent sur le terrain un ensemble d'incohérences dans ce marché qui le rende inapplicable.

Neuf mois après le début de la gestion par la Ligue de l'Enseignement fédération de Paris ce constat se transforme en évidence

* 28 mai 2004 : Diffusion du marché n° 04 89 217
* 11 juin 2004 : Dépôt de candidature de la Ligue de l'Enseignement de Paris
* 12 juillet 2004 : Le Conseil de Paris entérine le choix de la Ligue de l'Enseignement de Paris
* 20 juillet  2004 : La Ville de Paris et la Ligue de l'Enseignement de Paris signent la convention de marché
* 1er septembre 2004 : Début de la gestion du dispositif
* 1er mars 2005 : Attribution à la Ligue de l'Enseignement de Paris du mandat de collecte pour encaisser les activités.
* 28 avril 2005 : Décision de la Ville de Paris d'arrêter le marché.

En 14 jours : rédaction d'une offre au marché …

8 mois après le début du marché : arrêt du dispositif.

C'est un marché irréaliste et donc inexécutable
entre la Ville de Paris
et la Ligue de l'Enseignement de Paris

Le Cahier des Clauses Particulières élaboré par les services de la DJS contient un impossible défi pour le gestionnaire. L'offre élaborée dans l'urgence par la Ligue de l'Enseignement (en 14 jours au mois de juin 2004) et les entraves successives à son bon déroulement donnent à ce marché une allure "d'échec programmé".

- La Ligue de l'Enseignement accepte d'honorer un marché aux tarifs trop excessifs pour permettre de développer des activités dans les quartiers défavorisés, pourtant désignés comme prioritaires dans le dispositif. Un marché où aucune réduction n'est prévue pour le "public associatif" (centres d'insertion, organismes de remise à niveau, d’illettrisme …), alors même que ce nouveau dispositif est destiné au public défavorisé.

- Dès l'arrivée des animateurs techniciens informatique, transférés avec le marché, la Ligue voit d'un mauvais oeil ce groupe de salariés fortement syndiqué CFDT, FO et CGT (ce qui est rare dans le milieu associatif). La création immédiate de 3 sections syndicales, leur capacité à défendre leur accord RTT, les élections des Délégués du personnel et la création d'un Comité d'Entreprise viennent troubler la tranquillité de la direction de la Ligue de l'Enseignement Paris. Habituée à décider seule, la direction sera constamment sur la défensive et visiblement hostile à cette forte présence syndicale.

- Constatant en septembre 2004, dès l'ouverture des ateliers AIM, que les centres d'animation historiquement partenaires du dispositif rechignent à signer des conventions d'usage de leurs locaux sans compensation financière, la Ligue de l'Enseignement de Paris ferme 7 des 21 ateliers. Elle n'arrivera pas à compenser ces fermetures, malgré "l'énorme réseau" fédératif dont elle dit disposer.

- Pire, la Ligue de l'Enseignement de Paris, ne disposant pas du mandat de collecte que devait lui fournir la Ville de Paris pour lui permettre d'encaisser les activités (et donc accueillir les usagers), décide de suspendre les services d'animations et de formations payants, au lieu d'exiger de manière ferme et immédiate ce mandat. Ce n'est qu'en mars 2005 :

SIX MOIS après le début du marché que ce mandat sera enfin voté par le Conseil de Paris

soit UN MOIS avant la décision de mettre fin à ce dispositif !!!

La Ligue de l'Enseignement de Paris a-t-elle "pu" et "voulu" se donner réellement les moyens de développer ce dispositif ? Le 28 avril, sans aucune explication, la Direction Jeunesse et Sport décide d'interrompre le dispositif.

Avec de très lourdes conséquences  :

* disparition d'un service public aux Parisiens
* destruction d'un savoir-faire de plus de 20 ans
* licenciement des 28 salariés du dispositif.

Comment imaginer que la Ville de Paris renonce à proposer aux Parisiens un service qu'ils apprécient et qui s'inscrit dans les progrès sociaux dont elle fait sa priorité alors même que l'initiation et la formation aux nouvelles technologies sont indispensables aussi bien dans le monde du travail que pour des activités personnelles de loisirs et de culture ?

Nous souhaitons que cette affaire soit rendue publique afin de mettre la Ville de Paris et la Ligue de l'Enseignement devant leurs responsabilités sociales et morales, tant vis-à-vis du public que vis-à-vis des salariés concernés. Nous souhaitons qu'ils trouvent une solution pour empêcher la destruction de ce service public et des emplois qui y sont liés.

L'Intersyndicale de la Fédération de Paris de la Ligue de l'Enseignement se tient à votre disposition pour de plus amples informations.



Le même sort que nous leur est-il réservé ?



Marion Peyre

 LE LIVRE NOIR DE L'ANIMATION SOCIOCULTURELLE

Sous la direction de Marion Peyre

L'Harmattan

Pour en savoire plus : anim.ch


Délibération du Conseil de Paris 2005 DJS 393 (PDF = Adobe)
Option Vignettes, chercher la 38ème, remonter un peu dans la colonne de droite et trouver la partie titrée 2005, DJS 393, Voeu numéro 9
Voir aussi Oxymoron fractal, article Episode 2, paragraphe Episode 2

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